Lors d’un article précédent je racontais mes difficultés pour installer Linux sur le nouvel ordinateur fixe de ma femme, doté du nouveau système d’amorçage Unified Extensible Firmware
Interface (UEFI, « Interface micro-logicielle extensible unifiée »). Plus récemment c’est son ordinateur portable qu’il a fallu changer ; soit dit en passant nous sommes assez contents d’avoir trouvé le PC Portable Asus X200MA-CT638H 11.6", 1,35 kg, qui a une connectique très complète : RJ45, HDMI et VGA, 1 To de disque, et une carrosserie antidérapante comme les bacs de douche, ce qui peut le sauver. Le tout pour 249 euros (269 avec 4Go de mémoire). Mais pour l’installation de Linux, ce ne fut ni semblable à l’expérience précédente, ni facile.
Bon, d’abord, contrairement à l’expérience précédente, boot-repair
n’a pas donné de bons résultats, mais plutôt des erreurs. Finalement, tout le monde est passé à LinuxMint avec Cinnamon.
Configuration du disque de démarrage
Sans avoir la prétention de comprendre les arcanes d’UEFI, j’ai dû trouver le moyen de configurer le disque de démarrage de sorte que le démarrage ait lieu. J’ai appris ce qu’il me fallait au fil des messages d’erreurs successifs, parce que les forums sont encore assez peu diserts sur ce sujet assez récent.
Tout d’abord il faut aller dans le menu du BIOS (par la touche de fonction F2) pour désactiver l’option Secure Boot
et activer l’option Launch CSM
(CSM = Compatibility Support Module).
Puis voilà ce que j’ai fait pour le disque avec gparted
:
– au début du volume, créer une partition étiquetée efi
, 250 mégaoctets suffisent, type FAT32, avec le drapeau boot
;
– derrière celle-ci, créer une partition non formatée d’un mégaoctet avec le drapeau bios_grub
;
– puis créer les partitions Linux habituelles, swap, etc.
Avec cette configuration j’aurais même pu sans doute conserver Windows 8 après avoir rétréci son espace vital, mais dans l’agitation des manœuvres et des tentatives j’avais détruit toutes les partitions Windows. Bon, sans regret, il faut brûler ses vaisseaux (enfin, en l’occurrence ceux de mon épouse).
Un ou deux pièges à éviter pour l’amorçage
– Pour installer le système il faut démarrer l’ordinateur à partir de la clé USB créée par unetbootin
, en le précisant dans le menu de Boot
du BIOS. Dans ce menu j’ai vu apparaître deux entrées pour la clé USB :
Je me suis dit que c’était la même clé USB, avec le même système de fichiers, et qu’il n’y avait aucun inconvénient à sélectionner l’une ou l’autre entrée. Erreur !
L’installation en lançant le système à partir de l’entrée KingstonDataTraveler
a installé un système que je n’ai jamais pu amorcer. J’ai dû tout recommencer à partir de l’entrée UEFI: KingstonDataTraveler
.
– Il peut se trouver, lors d’une réinstallation de Windows 10 à partir d’un support externe, que le système d’installation détecte que la table des partitions obéit à l’« ancien style » avec MBR, alors qu’il faudrait une table au format GPT. La conversion est possible, voici comment (grâce à la Rédaction SOStuto.com).
Expérience 2017
En 2017 j’ai réitéré l’expérience avec un Asus Zenbook 3U-GS103T, un peu trop cher malgré la remise de fin de série (33 %), mais je n’ai pas résisté à l’argument du poids (900g) et du disque SSD de 512 Go.
Pour la partition du disque c’est la même chose que ci-dessus. Instruit par l’expérience, j’ai conservé Windows 10 fonctionnel. J’ai installé Ubuntu 16.04 LTS, parce que le script de configuration de GRUB de la 17.04 n’a jamais accepté de remplir son office. Pour la configuration du BIOS UEFI voici les options notables, qui, elles, diffèrent de l’expérience précédente :
Fast Boot | Disabled |
CSM Mode | Disabled |
Secure Boot Control | Enabled |