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Plaidoyer pour le DSI, suite
Questions et réponses
Article mis en ligne le 6 décembre 2014

par Laurent Bloch

L’article Circonstances atténuantes pour la DSI a suscité des réactions auxquelles je me suis efforcé de répondre, en voici la substance.

Le vendredi 05 décembre 2014 Michel Volle a écrit ceci :

 Merci, c’est intéressant, mais tu n’as pas tout dit sur le métier de DSI :

Ce n’était pas mon propos, il aurait été présomptueux de prétendre le faire en un simple article, et j’estime que ce que j’en ai écrit dans le livre que tu as préfacé est toujours assez vrai, même si incomplet.

 et le dimensionnement des ressources (mémoire, processeur, réseau) ? la sécurité ?

Ces aspects étaient mon métier de base : soit on est un professionnel de ces choses, et on sait quoi faire, soit on ne l’est pas et c’est sans espoir. La mode de recruter des DSI « métier » qui ne sont pas des ingénieurs en informatique fait la fortune des fournisseurs, prestataires, intégrateurs, qui savent vite identifier l’incompétence de leurs interlocuteurs. Cf. l’exemple de l’Inserm, évoqué dans mon article.

 la qualité des logiciels, celle des bases de données, celle du référentiel, celle de la sémantique de l’entreprise ?

C’est sur ces questions qu’un institut de recherche ou une université diffère d’une entreprise industrielle ou commerciale. Prétendre instaurer un référentiel métier et une sémantique unifiée pour l’Inserm serait une erreur fatale. Je reprends ce que m’a dit Gérard Calot le jour de ma prise de fonction comme responsable de l’informatique de l’INED : ici, l’informatique, ce n’est pas trop organisé, et il ne faut pas que ce le soit. Comme tous les conseils que m’a donnés Calot, celui-ci était excellent, je l’ai suivi et m’en suis bien trouvé.

Pour une université, et c’est un défaut majeur du système universitaire français, le référentiel est instauré au niveau national par le ministère. À chaque université d’essayer de trouver des brèches pour trouver une marge de liberté, mais c’est difficile.

 la coordination, au sein de la DSI, de spécialités ayant chacune son échelle de valeurs et son langage (programmeurs, chefs de projet, architectes, urbanistes, responsables bureautique, responsable réseau, etc.) ?

Pour ces aspects, sans me vanter, j’avais assez bien réussi à Dauphine, et cela semble durer après moi. Sans doute le fruit d’une longue expérience jalonnée de beaucoup d’erreurs...

 la gestion de la frontière (mobile, car l’offre évolue !) entre ce qu’il convient de faire en externe, ce qu’il convient de sous-traiter, ce que l’on doit acheter sous forme de progiciel ? Je dois en oublier...

Alors ça non plus, cela ne m’a jamais posé de problème, parce que je sais assez intimement de quoi il s’agit. C’est dans mon livre et dans d’autres articles de mon site. Dès qu’un progiciel existe, ne pas hésiter à le prendre. Sous-traiter le moins possible. Entretenir les compétences internes au maximum.